Dans mes souvenirs, la première fois que j’ai pris un cahier pour écrire une chanson, c’était pour exprimer ce que je ressentais pour ma mère. Je ne pouvais pas lui dire ces mots directement, alors, je les ai écrits.
Quelques mois plus tard, j’ai dédié un autre cahier à mes journées d’école. Chaque soir, je racontais ce qui m’était arrivé. Les cours, les amis, les regards, les amourettes.
J’ai toujours écrit pour moi d’abord, pour me voir, pour me parler, pour m’aider. Aujourd’hui, pour m’encourager. Et si quelqu’un en profite, alors j’aurais fait un pas aujourd’hui. Un pas suffisant.
Voler à son secours
Mais avant tout, je cherche les mots pour moi. Afin d’aller de l’avant. Cette tâche est mienne, j’écris pour ne pas laisser tomber, pas là maintenant.
Bien souvent, le temps d’appeler quelqu’un pour avoir des conseils est fastidieux.
Et quand on y arrive, le temps mis pour expliquer ce qu’on traverse est raccourci, et nos soucis avec.
Alors, il faut retrousser ses manches soi-même, se donner une gifle pour se remettre en selle, être sur le terrain et aussi celui sur le banc qui crie pour nous encourager.
Gagner de petites victoires, pour soi
Il n’y aura pas toujours quelqu’un pour nous dire de respirer, d’inspirer et d’expirer. Mais on peut toujours garder quelque part en mémoire, qu’une respiration à la fois, c’est déjà suffisant comme action.
Il n’y aura pas toujours un ami bienveillant pour nous tendre la main et nous relever. Mais n’oublions pas que souvent, tenir debout, même immobile est déjà une victoire.
On aura pas toujours un mentor pour nous aiguiller dans la bonne direction, mais sachons que même faire un pas par jour est une progression. Un pas après l’autre, c’est comme ça qu’on apprend à marcher.
Mais on aura toujours nous, et c’est aussi suffisant pour commencer. Et Dieu qu’est ce qu’on doit apprendre à vivre avec « nous », à se connaître et à s’accepter. Il ne s’agit pas juste de relation avec les autres, mais de relation avec soi-même.
Former le meilleur avec soi-même, être son meilleur allié et être présent quand il le faudra pour continuer.
Continuer, pour soi et pour les autres
Parce que, que les choses soient claires, on ne peut pas se permettre de ne plus aller de l’avant. Qu’on soit seul ou accompagné, il faut que la vie continue ! Il y’a trop à faire, à accomplir pour rester trop longtemps sans continuer, sans lever le pied et le poser.
Et pour ces moments ou c’est vraiment dur, ces moments comme aujourd’hui où j’écris, il faut aller chercher, puiser les ressources pour respirer tout doucement, pour s’assoir, puis se mettre debout et finalement faire ce pas suffisant.
Et moi, j’inspire, j’expire et, j’écris.