Le diable s’habille en Prada… Avant ce titre, je n’aurais jamais imaginé le diable en tenue. Enfin une combinaison de pompier peut-être, pour se protéger des flammes.. Quoique..
Bref, vous connaissez certainement ce célèbre film qui nous introduit dans l’univers de la mode. Les talentueuses Meryl Streep et Anne Hathaway y sont à l’affiche.
Ce film a fait un carton. Mais il est avant tout inspiré de faits réels d’abord publiés dans un charmant livre. Et je vous le chronique aujourd’hui. Le diable s’habille en Prada, c’est un mélange d’innocence, d’horreur, de crêpage de chignons et de caprices grandiloquents. Oui, j’ai juste utilisé ce mot pour vous donner le ton !
L’auteure : Lauren Weisberger
Lauren Weisberger est une auteure américaine. En 2003, elle publie son premier roman, qui connaît un succès mondial. Il est adapté trois ans plus tard au cinéma.
L’histoire est simple et beaucoup inspirée de sa vie. Après son diplôme, Lauren voyage un peu partout. Elle visite l’Europe, la Thaïlande, Israël, l’Egypte, et bien d’autres pays. À son retour, lasse d’errer, elle décroche son premier job comme assistante de la fameuse Anna Wintour, alors rédactrice en chef de Vogue US.
C’est cette expérience amusante et effrayante qu’on découvre dans les pages du livre Le diable s’habille en Prada.
Le diable s’habille en Prada, paillettes et flammes de l’enfer
Andrea Sachs (Andy), après un entretien peu glorieux est embauchée à Runway comme assistante juniore de la femme la plus puissante au monde.
Nous sommes dans le milieu de la mode. Et, elle a beaucoup à apprendre sur comment satisfaire les requêtes de sa patronne, qui est pour le moins exigeante.
Coachée par Emily, assistante séniore, elle va apprendre à tenir en équilibre plusieurs tasses de café, des magazines et des cintres. Mais aussi à retrouver une aiguille dans une botte de foin, littéralement !
En dehors de sa vie professionnelle, Andy a une famille adorable, une meilleure amie Lily et un petit ami Alex, depuis 7 ans. Si au début, tout ce beau monde comprend les exigences du nouveau travail d’Andréa, ils vont finir par ne plus la tolérer lorsqu’elle sera de plus en plus absente de leurs vies.
En effet, à Runway, on ne compte pas les heures. Entre un téléphone qui sonne en permanence et une patronne qui laisse des messages en pleine nuit. Sans compter cette présence au bureau, à laquelle on ne peut se soustraire plus de trois minutes. Andrea va donner tout ce qu’elle a pour survivre dans ce milieu.
Et si tout le monde connaît Miranda et son caractère, personne ne peut rien dire. Tout le monde est comme médusé devant elle. Motus et bouche cousue, c’est la règle.
L’enfer de Runway
Assistante, baby sitter, femme de ménage, fille de courses, Andrea accumule toutes les casquettes. Il faut aussi gérer une patronne qui demande des choses improbables. Puis, qui finit par dire que ce n’était pas ce qu’elle vous avait demandé, à peine votre tâche effectuée.
Au début, le look et la façon d’être d’Andréa font d’elle la risée du personnel de cet empire. Dans ce sanctuaire, on s’habille toujours en tenue de créateurs. Andréa va vite s’adapter et se sentir à l’aise.
Car, si travailler pour Miranda Priestly est un calvaire, il y a aussi des avantages que peu de personnes peuvent refuser ( pouvoir se balader en taxi dans tout New-york sans rien payer, porter gratuitement les tenues des plus grands créateurs, rencontrer des célébrités, etc…)
Une sorte de contrat tacite maintient aussi Andrea dans cet enfer. En effet, après une année à être asservies et à la servir, Miranda promeut toutes ses assistantes à un job bien plus intéressant. Andrea guette les mois qui la séparent ainsi du New Yorker (célèbre journal). Et pour ça, elle est prête à tout supporter, enfin presque.
Les demandes les plus choquantes de Miranda Priestly
Je ne pouvais ne pas parler de ce qui m’a le plus choquée avec Miranda Priestly, ses demandes de reine, et de cet univers en particulier.
Ainsi, on a :
- Les notes de frais de pressing d’une seule robe qui s’élèvent à 670 dollars
- Les carrés Hermès que Miranda attache toujours à son cou. Un seul coûte 200 dollars, et l’entreprise en a commandé 500 pièces pour elle. Je vous laisse faire le calcul. Le pire c’est que Miranda les assimile à des mouchoirs jetables et les perd ou les oublie à chaque fois.
- Faire chercher un meuble pendant deux jours avec pour seule indication une vague description du meuble en question, pour après donner le nom du magasin où trouver le meuble.
- Demander à ce qu’on refasse les passeports de ces deux filles en moins de 24h
- Demander qu’on lui passe quelqu’un qui est avec elle dans la même ville (Paris), alors que les autres sont à New york juste parce que la conversation téléphonique a été interrompue
- Les dépenses à titre personnel passées sans souci sur le compte de l’entreprise.
- Les déjeuners et petits déjeuners jetés à la poubelle parce qu’ils sont “froids”
Je vais m’arrêter là. Et je vous rassure qu’il y a encore bien plus choquant dans le livre.
Le diable s’habile en Prada, en résumé
Tout dans le livre est raconté de sorte à faire rire, et mal aux abdos, si vous en avez. Le récit est plein de malices et de sarcasme.
On assiste à une vraie caricature du milieu de la mode et des grandes rédactions. Lauren Weisberger décrit toute la superficialité et les excès qui y règnent. Et si les paillettes semblent attirer et plaire, c’est un vrai repaire de guêpes, avec un soupçon d’hypocrisie que tout le monde fait mine d’ignorer.
C’est une bonne lecture. Mais j’ai trouvé trop de détails qui n’étaient pas toujours importants, et bien évidemment, je les ai sautés. J’ai aussi un peu été prise de court par la fin, j’attendais un plus grand final, mais ça reste acceptable.
Si vous n’aimez pas lire, laissez ce livre tranquille.
Si par contre les grands volumes ne vous font pas peur, foncez. Foncez !
Atteint ton quota lecture du jour !