Je pensais qu’il serait facile de trouver 30 choses que j’aime à mon sujet. Mais j’ai très vite déchanté. Après 5 éléments, je n’avais plus rien à dire, ni à écrire. Et ça peut-être frustrant. Mais c’est un exercice que je vous recommande. Surtout, ne vous mettez pas de pression, l’exercice peut se faire sur plusieurs mois, voire une année.

Vous ne comprenez rien n’est-ce pas ? Et bien tout est parti de ce livre à la couverture originale que j’ai lu. Et depuis, je note semaine après semaine, des choses que je trouve extraordinaires me concernant. Mais on en parlera certainement dans un autre article.

Aujourd’hui, intéressons nous aux histoires à l’intérieur de ce livre hilarant et plein de sens : Thirty Things I Love About Myself.

Thirty things I love about myself, c’est notre histoire à tous

Première de couverture - Nina, personnage principal de Thirty things I love about myself en robe rose et perfecto noir.
Première de couverture – Thirty things I love about myself

L’histoire de Thirty things I love about myself est simple et cocasse. Je vous le dis d’entrée de jeu, vous allez vous marrer.

Nina Mistry, le personnage principal fait un peu ce qu’on appelle une crise de la trentaine. Le jour de son anniversaire, elle se retrouve en prison, après avoir largué son fiancé.

Elle est au bout de sa vie et réalise que les choses ne sont pas tout à fait comme elle le souhaite. En pleine détention, un agent lui offre un livre de développement personnel qui va lui apprendre à s’aimer. Et, elle va découvrir que cet amour qu’on se porte à soi-même, est la clé de tout.

C’est un peu un livre dans un livre. Mais j’ai beaucoup aimé le fait que ce second ouvrage ne soit pas trop présent. Et c’est là que je me dis que l’autrice Radhika a fait un travail d’écriture formidable.

A chaque nouveau chapitre, on a la vie de Nina et on la voit qui essaie de mettre en application ou même de comprendre ce qu’elle apprend du livre. C’est une introspection qui prend tout son sens quand elle réalise que c’était le moment idéal pour lire ce livre, et changer tout ce qui n’allait pas dans sa vie.

Elle rencontre de nouvelles personnes, sort de sa zone de confort et vit des aventures qui la bousculent et la font passer par toutes sortes d’émotions.

Les personnages de Thirty things I love about myself

Il y a une dizaine de personnages dans ce livre, mais découvrons les trois principaux

Nina

C’est la star du livre. Une jeune femme drôle, qui prend la vie du bon côté. Elle est rédactrice freelance. Sa vie amoureuse et professionnelle ne sont pas à leur meilleur niveau. Et si Nina semble encore se chercher, elle est aussi une rebelle qui ne se laisse pas facilement dicter sa conduite par la société. Et ça, on apprécie.

Rupa

La mère de Nina. Elle a dû se battre seule et se remettre du décès de son époux. Elle ne mache pas ses mots quand il s’agit de Nina. Pour être honnête elle aurait souhaité avoir une autre fille.

Mais c’est un personnage attachant, qui se sacrifie pour ses enfants et encaisse énormément.

Kai, son frère

On ne sait pas grand chose de lui. Juste qu’il avait une brillante carrière dans la tech et a dû tout arrêter parce qu’il souffre de dépression. Son personnage vit des jours sans et des jours avec. Au travers de Nina, on perçoit son mal être et le combat que toute la famille mène pour qu’il retrouve une vie un peu normale.

Les sujets du livre

Une danseuse en sari -
Pixabay – Une danseuse en sari

Il aborde plusieurs thèmes qui poussent la réflexion plus loin. Mais, je veux juste vous partager trois qui me parlent un peu plus.

Carrière professionnelle et les attentes des parents

Dans le livre, Nina a un job peu conventionnel. Elle écrit des chroniques pour des sites en ligne depuis son canapé, et en pyjamas.

C’est quelque chose qui peut être choquant pour un parent. Réaliser que son enfant passe ses journées à la maison, sans vraiment comprendre ce qu’il fait. Et soyons honnêtes, elle ne gagne pas beaucoup et ses articles sont loin d’être fantastiques.

En 2022, de plus en plus de jeunes refusent les traditionnels boulots, le 8-17h et préfèrent poursuivre leurs rêves ou avoir un emploi du temps plus léger.

Ce n’est pas une mauvaise chose, mais je pense qu’il est important d’expliquer ce qu’on fait aux parents et de prouver que cela peut nous rendre autonomes et assurer notre futur. Attention à ne pas squatter chez eux et les laisser payer toutes les factures. Là, ils vont vous obliger à postuler pour un boulot standard.

J’ai apprécié que le livre traite de ce sujet.

Mariage et pression de la société (et des parents)

Nina rompt avec son fiancé, à qui elle avait pourtant dit oui pour un très prochain mariage. Rappelons le contexte, elle fait partie d’une petite communauté hindoue où tout se sait. Les parents ont même un groupe WhatsApp où ils s’échangent les photos de leurs enfants pour les matcher.

A 30 ans, elle n’est toujours pas mariée. Et malgré les commentaires un peu durs de sa mère et des autres femmes, Nina tient bon. Elle réalise qu’épouser son fiancé, serait une trahison envers elle-même. Elle refuse donc de se marier juste pour faire plaisir à sa famille ou être socialement acceptée.

Bien avant l’âge de 30 ans, plusieurs jeunes femmes vivent cette pression. Certaines cèdent, et d’autres font face et gardent la tête haute. Mais il faut beaucoup de courage et le soutien de quelques proches pour tenir. Le mariage est une décision trop importante. On ne se marie pas juste parce que notre âge avance.

Le tabou de la dépression

Dans le livre, le frère de Nina souffre de dépression. Il a été difficile que la famille l’accepte. Et on voit clairement qu’ils n’en parlent presque jamais. L’évoquer serait comme dire que c’est réel, alors que ça l’est déjà. Rupa, la mère est encore dans le déni et raconte aux autre membres de la communauté que son fils est juste malade.

La dépression est taboue dans plusieurs communautés, et pendant qu’on se tait, elle gagne du terrain. Plusieurs en souffrent, plus même qu’on ne peut imaginer. Mais qui sera le premier à rompre le silence et se montrer vulnérable ?

La lucarne de Radhika Sanghani sur la dépression fait du bien et redonne espoir.

J’ai beaucoup aimé ce livre. Bien évidemment, il n’a pas que de bons côtés mais j’ai décidé de les garder pour moi ! En plus ils sont minimes.

Bonne lecture de Thirty things I love about myself.