La littérature ivoirienne est beaucoup représentée par des auteurs masculins, certes très talentueux. Mais les femmes, celles qui ont su apporter cette touche de sensibilité, d’humour, cette finesse et ce réalisme ne sont pas en reste.

Et aujourd’hui, je suis très contente de vous parler de quatre (04) autrices qui pour moi, sont une bénédiction pour la littérature ivoirienne ! 

Regina Yaou : pionnière de la littérature ivoirienne

Regina Yaou, recevant un prix pour son apport à la littérature ivoirienne.
Regina Yaou, recevant un prix pour son apport à la littérature ivoirienne.

Paix à son âme. Cette femme est une pionnière de la littérature ivoirienne.

Régina Yaou a bercé des générations. Et avec sa plume particulière (je cherche encore les mots pour la décrire), elle continue d’impacter, de faire pleurer et trépigner les lecteurs. 

Quand je lis L’indésirable (2001) pour la première fois, le coup de foudre est immédiat. La jeune moi ne comprend pas tout ce qu’elle lit (infertilité dans le couple, dépression et adultère). Mais une chose est sûre : je suis marquée par son talent. Et plus tard, je vais chercher ses œuvres partout, afin de les lire. 

Thriller, drame, complot, amour, Regina Yaou maîtrise non seulement les codes de la littérature ivoirienne, mais elle a su imposer les siens. 

Anzata Ouattara

Si je dis Les coups de la vie ? Vous connaissez, j’en suis sûre.

Cette série diffusée sur la chaîne A+ Ivoire, est en fait, une série d’histoires réelles racontées par la plume d’Anzata Ouattara.

C’est d’ailleurs cette série de livres qui va la rendre célèbre, et 7 tomes publiés plus tard, les lecteurs en redemandent encore de ces histoires tragiques, qui ont bouleversées la vie de ceux qui les ont vécues. 

Mais si Anzata Ouattara est dans mon classement, c’est plus pour ses romans récemment publiés que j’ai beaucoup appréciés : Ferlah et Safora.

Des histoires pour enfants ou des romans historiques comme Ferlah, des histoires touchantes comme Safora, Anzata a la capacité d’offrir une histoire marquante et facile à lire à ses lecteurs. 

Marguerite Abouet

Marguerite Abouet – Crédit : Clique.tv

Aya + Yopougon = Plaisir et détente livresque assurés.

En écrivant, je replonge dans mes années collège ou avec mes amis, on s’échangeait les tomes de cette bande déssinée.

Aya, Adjoua, Bintou, Hervé, Hyacinthe et tous les autres sont accrochés à ma mémoire et je ne peux plus m’en défaire.

Marguerite Abouet est la créatrice et scénariste de cette BD planétaire. A travers ses mises en scène, elle présente une image de la Côte d’ivoire et de l’Afrique amusante, bien à nous, vraie et loin des caricatures qu’on leur prête. 

On rigole quand on la lit et on s’éduque. Elle est aussi l’autrice de la bande dessinée Akissi.

Le tome 7 de Aya de Yopougon est sorti il y a quelques semaines.

Grâce Minlibé, du sang neuf dans la littérature ivoirienne

Elle, c’est mon coup de cœur. J’ai lu Tristesse au Paradis, son roman, et ça a suffi à la faire figurer dans cet article. 

Jeune autrice, la plume de Grâce est cependant mature. Peut-être est-ce dû à ses influences littéraires et auteurs préférés ? Peu importe, le résultat est très intéressant à voir et à lire. 

C’est une autrice avec laquelle il faudra composer pour les prochaines années, vous avez ma parole !

La littérature ivoirienne s'écrit aussi à l'eau de rose avec Tristesse au paradis.
Tristesse au paradis – Grâce Minlibé – Crédit : Stella Attiogbe

Je vous ai parlé de mes autrices préférées. Alors, c’est à votre tour.

Qui est-ce que vous aimez lire ?